Pénurie de main d’oeuvre au Québec: on s’arrache les candidats et les salaires grimpent

Comme nous en avons parlé il y a déjà quelques semaines, la pénurie de personnel au Québec n’est pas de la fiction mais bien du concret. De la restauration au transport maritime, en passant par les nouvelles technologies et la santé, certains domaines d’activités commencent à goûter aux difficultés de l’embauche de nouvelles personnes.

La ville de Québec qui connaît des records de bas taux de chômage a plus de 10 000 emplois disponibles sur son territoire. Les employeurs doivent désormais prévoir des mois à l’avance pour l’embauche, pas question de se faire prendre à la dernière minute. Désormais un poste qui pouvait prendre 2 jours à combler peut maintenant prendre des mois de recherche pour les employeurs locaux. Les banques de candidats sont aussi de l’histoire ancienne, les candidats ne restent plus inactifs pendant des mois, ils trouvent rapidement du travail et ne sont plus disponibles. Beaucoup de surenchère se fait également dans la région de Québec car certains candidats ont l’embarras du choix. Il n’est pas rare que certains employeurs doivent renégocier des salaires afin de garder des candidats en demande.

Le domaine de la restauration dans la région de la ville de Québec vit des moments très pénibles. Souvent le manque de cuisiniers et de serveurs, surtout pendant la belle saison, fait la manchette. Encore cette semaine, un propriétaire de la région de Québec demande au gouvernement de les laisser embaucher plus facile des travailleurs étrangers dans ses quatre restaurants de la capitale québécoise. Il est tellement difficile de trouver du personnel pour ces restaurants asiatiques qu’une employée est même attitrée à temps plein au dossier de l’immigration afin de gérer l’arrivée de nouveaux travailleurs.

Également d’autres régions du Québec sont victimes de cette pénurie. C’est le cas des employeurs dans le domaine maritime qui cherchent désespérément des nouveaux travailleurs en Gaspésie et au Bas-Saint-Laurent. À Entreprises maritimes Bouchard de Gaspé, on aurait besoin de doubler son personnel. Ils doivent aujourd’hui refuser des contrats et étaler l’échéancier. Les entreprises maritimes ont besoin de surintendants d’équipes de travail, de contrôleurs de la qualité, de débardeurs, de préposés à la transformation des produits marins et d’aides-pêcheurs. Même la garde côtière canadienne cherche du personnel: des officiers de communications de trafic maritime, des cuisiniers, des matelots, des assistants-mécaniciens, des agents d’opération au centre d’opération à Montréal, des officiers de navigation dans les glaces, etc.

En Mauricie, entre Montréal et Québec, l’entreprise CGI avait annoncé en avril 2015 la venue de son cinquième centre d’excellence à Shawinigan et promettait 300 emplois en trois ans. À six mois d’échéance, seulement 170 personnes travaillent chez CGI Shawinigan et l’entreprise cherche encore à combler les besoins.

Toujours en Mauricie, plus au nord, à La Tuque, l’entreprise Bétonnière La Tuque n’est jamais parvenue à pourvoir ses quatre postes de mécaniciens et de chauffeurs de camion. Pourtant depuis un an l’entreprise a publié en vain des offres d’emplois dans les journaux de la région et également sur les sites Internet spécialisés. Cette entreprise estime qu’elle a été obligée de refuser des contrats ne pouvant pas les honorer à cause du manque de personnel.

Source: Radio-Canada, TVA Nouvelles

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